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NOTE - Cette page de petits billets en
langue française
s’ouvre désormais à d’autres auteurs
et nous avons le plaisir de d’accueillir aujourd’hui
notre ami Jean-Marie Kovacs, l’un des plus célèbres « pionniers
du whisky » français. Jean-Marie et sa bande furent
très impliqués dans le développement des
single malts en France puisqu’ils importèrent
plusieurs grandes marques dès la fin des années
1970 (ou était-ce le début des années
1980 ?) Aujourd’hui, ils sont embouteilleurs indépendants
sous la bannière de Jean Boyer SA, dont l’une
des lignes est celle des « Best Casks of Scotland ».
Bien entendu, la politique « no pub please » de
Whiskyfun reste en vigueur (je veille !) mais Jean-Marie Kovacs
a beaucoup d’histoires et d’anecdotes très
intéressantes – voire intrigantes - à nous
raconter et il était donc normal de lui ouvrir ces colonnes. – Serge |
PETIT
BILLET N°2– Dimanche 22 octobre 2006 - par Jean-Marie
Kovacs
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Distillateurs
et embouteilleurs, prémices de guéguerre
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Faire connaître
le nom de leur distillerie, son histoire, et faire apprécier
au plus grand nombre le produit qui y est associé revient
cher aux distillateurs. L’idée que d’autres
puissent tirer profit du fruit de ces immenses dépenses
ne leur est quelquefois pas supportable, et peut les mettre
de fort méchante humeur. Les amateurs de malt ne supportent
pas, eux, l’idée que le whisky soit confiné aux
mains des seuls distillateurs. Ils sont sans cesse en train
de rechercher de nouvelles cuvées qui leur apportent
un nouveau plaisir. Voici une petite histoire à peine
romancée qui illustre ce débat. |
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Tout commence en
1985. François, jeune sommelier très capable était à l’époque
en charge des achats de vins et spiritueux chez Fauchon, et
nous connaissait en tant que dénicheurs des boissons
rares dans le monde entier. Nous étions aussi l’un
des deux seuls importateurs d’embouteilleurs indépendants écossais
(nous importions la gamme de Cadenhead et « Connaisseur’s
Choice » de chez Gordon & MacPhail). Il faut dire
qu’en ces temps-là, les deux maisons citées étaient
quasiment les seules à exercer le métier d’embouteilleurs
indépendants. Signatory Vintage n’existait pas
encore, et la très grande majorité des blenders
qui proposent aujourd’hui des embouteillages de malts
millésimés ne le faisaient pas à l’époque
(Douglas Laing, Speyside, etc…) |
François,
donc, avait requis nos services pour lui proposer une gamme
des vieux malts millésimés, sur lesquels il souhaitait
apposer une étiquette portant le nom « Fauchon ».
Il voulait des produits vieux (20 ans au moins) et délicieux
(il était expert en la matière). Nous avons donc
entrepris des recherches. Les fournisseurs, séduits à l’idée
de voir leur produit dans la vitrine de Fauchon, se mirent
en quatre pour nous proposer des lots exceptionnels. Parmi
ceux-ci, Cadenhead avait trouvé un fût de vieux
Glenfiddich, daté de 1965, absolument merveilleux, sur
les fruits exotiques, les notes « toffee », le
caramel. François retint pour sa sélection ce
dram dont la qualité l’avait ému. Mais
il ne voulait pas acheter tout le fût, et c’est
nous qui avions acheté le reste, lequel fut muni de
l’étiquette habituelle de Cadenhead et destiné à notre
clientèle. |
Vinexpo, l’exposition
mondiale des professionnels du vin et des spiritueux, se tenait
cette année-là. Nous y avions loué un
stand. Naturellement, nous y exhibions une bouteille de cette
cuvée rare. Nous en étions très fiers.
Patacaisse ! L’état major de Marie Brizard, qui
importait à cette époque Glenfiddich (officiel)
en France, se mit en tête de nous rendre une visite amicale
sur le stand. C’est alors qu’une vilaine tentation
d’insolence nous prit au ventre. Le brouhaha des foires
n’est pas propice à la saine réflexion.
Non contents de leur montrer notre trésor, nous leur
proposions, si tel était leur désir, de le leur
faire déguster, et leur faisions part de nos doutes
sur leur connaissance de Glenfiddich (dont ils vendaient un
million de bouteilles en France à l’époque).
Ils partirent contrariés. |
La griserie de
ce moment de provocation laissa place à une suite coûteuse,
mais cocasse. |
Un mois après,
trois visiteurs se présentent à notre porte.
Deux étaient en uniforme de gendarme, et un troisième
en civil. Ce dernier fait les présentations : il était
huissier de justice, commandité avec une pièce
officielle pour perquisitionner notre stock, et les deux autres étaient
le commandant départemental de la gendarmerie – l’officier
de ce corps le plus gradé du département – et
l’adjudant commandant la gendarmerie locale. Obéissant à une
décision du tribunal de commerce de Paris, suite à une
plainte de la maison William Grant’s (Glenfiddich), ils
venaient constater que nous avions en stock des bouteilles
portant la marque Glenfiddich, ce qui constituait un délit
grave, puisque cette marque était déposée,
mais pas par nous, of course ! Séance tenante, ils devaient
inventorier les bouteilles incriminées, les mettre sous
scellés, puis les saisir ou les faire enlever par un
transporteur pour les mettre sous scellés. |
On procéda
donc à un comptage minutieux et on vérifia la
cohérence de la quantité trouvée avec
le solde présenté par notre comptabilité matière
passée au crible par nos visiteurs : comme le chiffre
comptable collait avec le stock physique, ces représentants
de la justice et du gouvernement réunis décidèrent
de dresser un procès verbal de leur inspection pour
constater le délit. Puis ils procédèrent
sur le champ à la saisie des… trois bouteilles
qui nous restaient en stock. Auld Alliance revival ! D’un
seul coup nous nous sentions pousser autour des reins le Kilt
d’honneur des résistants du « Uisghe Beatà »,
solidaires de ces innombrables Highlanders distillateurs clandestins
brimés par la couronne jusqu’à l’ « excise
act » de 1823. Souvent visités par les contrôleurs
de sa majesté, qui repartaient aussi souvent sur leur
faim, sans avoir pu trouver autre chose que des peccadilles. |
Comme autrefois
en terre écossaise, la montagne avait accouché ainsi
d’une souris, notre contrôleur était bredouille.
L’éclat de rire fut général, même
nos trois visiteurs ne pouvaient s’empêcher de
sourire. Ils n’étaient pas encore partis avec
le corps du délit que la sonnerie du téléphone
retentit. François nous avertissait que la même
scène venait de se dérouler au même moment
dans ses locaux place de la Madeleine à Paris, et se
plaignait avec acrimonie qu’on ait osé lui ait
livrer des marchandises illicites. Lui avait été aussi été saisi
de quelques bouteilles, dont il demandait dédommagement. |
Nous ne savions
quoi lui répondre, si ce n’est que nous ne suspections
pas que pour quelques bouteilles importées, achetées
très cher et vendues à l’avenant, nous
devrions être saisis et traînés devant le
Tribunal, d’autant que notre facture d’achat mentionnait
que nous avions importé du Glenfiddich, et que nous
revendions les marchandises sans l’état exact
où elles étaient arrivées. C’était
en fait notre fournisseur Cadenhead qui était en cause.
Cadenhead nous envoya rapidement une copie de la facture d’achat
de ce fût qui mentionnait le nom « Glenfiddich »,
et finalement, comme souvent en pareil cas, l’affaire
fit les choux gras des seuls avocats. |
Quelque temps plus
tard, William Grant’s nous proposa d’en terminer
là et de retirer sa plainte. Ils avaient somme toute
tiré un simple coup de semonce (probablement plus onéreux
pour eux qu’il ne le fut pour nous). |
Je suppose que
c’est à ce genre d’histoires que l’on
doit le terme d’ «embouteillage officiel»,
par opposition aux autres embouteillages, dont on voit bien
ici qu’ils ne sont que très discutables aux yeux
des distillateurs. Depuis cette époque, William Grant’s
ne vend plus de Singles en « vrac ». Si quelqu’un
veut du Glenfiddich pour le blending, il sera coupé d’une
tasse à café de Balvenie et, bien qu’il
ait un goût identique au Glenfiddich, il ne sera plus
un Single Malt. |
D’autres
distillateurs – et de plus en plus – se sont mis à pratiquer
cette politique. Elle n’est cependant possible que lorsque
la quantité vendue justifie l’usage d’une
citerne. Il est en effet trop onéreux pour le vendeur
d’ouvrir chaque fût et d’y rajouter un peu
d’un autre whisky, puis de le marquer et enfin de le
refermer. On écoule donc les fûts dans la citerne,
et c’est dans celle-ci qu’on rajoutera quelques
centilitres d’un autre malt. |
Pour pallier cet
inconvénient, les contrats d’achat de petites
quantités de fûts de Single Malts prévoient
maintenant le plus souvent des restrictions quant à l’usage
qui sera fait du whisky par l’acheteur. Quelquefois les
parties conviennent que le whisky ne sera pas revendu sans être
coupé d’un ou plusieurs autres. D’autres
fois le vendeur tolère qu’il soit vendu en « Single
Malt », et précise s’il accepte ou nom que
le nom de la distillerie soit porté sur l ‘étiquette.
S’il ne l’accepte pas, le malt sera mis en bouteilles
sous une marque ne faisant qu’allusivement référence à ses
origines. C’est le cas de Finlaggan, par exemple. |
Si le vendeur accepte
que le nom de la distillerie figure sur l’étiquette,
ce ne sera sauf exception pas au titre de marque principale
du produit, mais à celui d’annotation secondaire.
Le whisky peut alors devenir une des cuvées d’une
collection d’embouteilleur. |
La règle
- plus ou moins respectée - fixée par la Scotch
Whisky Association (SWA) est que le nom de la distillerie soit
trois fois plus petit en taille que la marque principale qui
figure sur la bouteille, et que le graphisme utilisé sur
l’étiquette (couleurs, polices de caractère,
images) n’occulte pas la marque principale au profit
du nom de la distillerie. D’où les placards :
le « S » immense de Signatory, le « Old Malt
Cask » géant de Douglas Laing, et notre propre
gros « Best Casks of Scotland » etc… qui
apparaissent comme les marques principales des bouteilles qui
les portent, alors que l’amateur, lui, sait que le plus
important est écrit en lettres beaucoup moins visibles
: la distillerie, le millésime, la date de mise en bouteilles,
le type de fûts etc… |
Tout cela risque
de changer plus ou moins dans les années qui viennent,
car une nouvelle réglementation sur l’étiquetage
et la mise en bouteilles est à l’étude
au sein de la SWA. |
Celle-ci devrait
faire usage de son influence politique pour la faire voter
au Parlement écossais au printemps 2007, sauf retards.
La nouvelle réglementation deviendra alors une loi.
Elle gravira sans doute ensuite les échelons pour devenir
une loi britannique puis une directive européenne. |
Ce n’est
pas le cas des règles actuelles qui ne sont que des
règles d’usage encadrées par une épaisse
jurisprudence sortie des conflits passés entre les distillateurs
et les embouteilleurs. |
PETIT
BILLET N°1 – Vendredi
13 octobre 2006 - par Serge |
Où il est question
de vampires, de châteaux et de co-branding |
Je
me souviens
fort bien
de cette
lettre du
Président
du Syndicat
des Champagnes
de l’époque,
le très
aristocratique
Monsieur
Bollinger.
Nous avions
osé affirmer,
dans une
publicité pour
des crémants
d’Alsace,
que lesdits
crémants étaient
produits
comme les
champagnes,
selon la
méthode
universellement
qualifiée
de « champenoise »,
justement.
Rien que
de très
innocent,
nous semblait-il,
mais après
des menaces
de procès à peine
déguisées,
nous avons
replié nos
gaules et
supprimé ce
malencontreux
commentaire.
Les crémants
d’Alsace
allaient
donc dorénavant être
produits
selon la
méthode « alsacienne »,
strictement
identique à la
méthode « champenoise » mais ça,
plus question
de le dire.
Soit. |
Après
tout, en
bon Gaulois
terroiriste,
je n’étais
pas loin
de penser
que le bon
Monsieur
Bollinger
avait raison,
et même
d’admirer
sa vigilance
et le soin
qu’il
prenait à la
défense
de « son
appellation ».
Oui, n’est-il
pas un peu
facile de
vampiriser
ainsi des
quasi-marques
qui n’en
sont pas
simplement
parce qu’elles
sont aussi
des noms
de lieux,
des noms
devenus célèbres
grâce
au travail
acharné de
générations
de vignerons
moustachus
en velours
côtelé,
obsédés
par les seules
qualité et
typicité de
leurs produits
? |
Et
d’applaudir
derechef
et des deux
mains ces
armées
de vignerons
et distillateurs
du Beaujolais,
de Bourgogne
ou du Cognaçais
qui, eux
aussi, défendaient
bec et ongles
leurs noms
et images
face aux
infâmes
et armanisés
capitalistes
californiens
qui ont toujours
su que « cognac »,
c’est
mieux que « brandy » et
que « champagne »,
c’est
vraiment
mieux que « sparkling ».
Quitte à applaudir à nouveau
lorsque les
Hongrois
ont voulu
récupérer
le nom de « tokay » que
les Alsaciens
leur avaient
emprunté à l’occasion
d’une
guerre contre
les Turcs
et qu’ils
utilisaient
subséquemment
sans vergogne
depuis quelques
centaines
d’années. |
Ainsi,
chaque pièce
du puzzle
des terroirs
du monde
reprenait-il
petit à petit
sa place
légitime,
et tout allait
pour le mieux
dans le meilleur
des mondes.
Certes, il
y eut quelques
négociations
et donc compromis
regrettables
en cours
de route,
mais peut-être
le Big Business
et la Paix
dans le Monde
méritaient-ils
cela. Soit. |
Bref,
tout allait
plutôt
bien, jusqu’à ce
que les Ecossais
s’en
mêlent
et découvrent
qu’il était
parfaitement
possible
d’adjoindre
au nom d’un
whisky celui
d’un
vin plus
ou moins
célèbre
sans que
quiconque
y trouve à redire.
Il est vrai
qu'ils avaient
de
tout temps
utilisé le
nom de « sherry »,
voire de « port » mais
après
tout, il
ne s’agissait
là que
d’une
précision
utile quant
au contenu
de leurs
flacons et
de plus,
ces noms
n’étaient
que des anglicisations
de « Jerez » ou
de « Porto – ou
Oporto ». |
Puis
arriva la
tumultueuse
Génération
Finishing… |
« Le
résultat
des courses »,
comme on
dit au Café du
Pou Nerveux
et du Seau à Charbon
Réunis,
est que les
vignerons
français
qui produisent
du vin pétillant
en tous points
identique à du
champagne
(sauf en
ce qui concerne
le terroir
bien sûr)
ne peuvent
le dire dans
leurs petits
prospectus.
Alors qu’une
distillerie
de whisky écossaise
peut sans
problème
employer
le mot « champagne » sur
ses étiquettes,
et réussir à s’attribuer
ainsi (gratuitement,
me semble-t-il)
le prestige
et l’image
de marque
de ladite
appellation,
et les courbes
de ventes
qui y sont
probablement
associées. |
On
aurait pu
en rester
là,
mais on ne
le fit pas. |
Car
si les appellations « champagne », « bordeaux » ou « bourgogne » sont
prestigieuses,
tout oenophile
sait qu’il
y a bien
mieux : les
premiers
et grands
crus. Ces
diables d’Ecossais
le savaient
aussi, semble-t-il,
puisque l’on
a vu ensuite
fleurir ces
appellations
sur les étiquettes
ou étuis
de nos single
malts préférés,
quitte à employer
des qualificatifs
n’existant
tout bonnement
pas (non,
il n’existe
pas en Sauternais
de « Premier
Grand Cru
Classé »,
et non, il
n’existe
pas de Bourgogne
Grand Cru
rouge au
sud de Beaune). |
Mais
ce n’était
pas tout,
car tant
qu’à faire,
chacun sait
aussi qu’au
sein d’une
même
appellation,
fut-elle
très
prestigieuse,
certains
faiseurs
sont plus
réputés
que d’autres.
A Bordeaux,
il faut faire
claquer de
l’Yquem
ou du Château
Margaux et
si l’on
ne dispose
que de Lagrange
(un troisième
cru, pffff…),
on ne le
citera pas.
A Barolo,
il faut du
Gaja. Dans
le Rhône,
du Chapoutier,
du Guigal
ou du Chave, à Jerez,
du Valdespino
ou du Gonzalez
Byass … Et
ainsi de
suite… Voici
donc nos
braves Ecossais
en train
d’utiliser
de vraies
marques et
même
si on ne
doute pas
du fait que
leurs propriétaires
respectifs
aient donné leur
accord (et
pour cause,
certains
appartiennent
aux mêmes
multinationales
que les distilleries
qui les utilisent
tranquillement),
on peut légitimement
s’interroger
: ont-ils
goûté aux
résultats.
Il faudra
un jour demander
aux œnologues
ou, pourquoi
pas, à Robert
Parker Jr.
ce qu’ils
en pensent. |
En
tout cas,
nous voici
désormais
confrontés à de
vrais whiskies
co-brandés.
Ce n’est
plus du Glenthisandthat
que l’on
nous offre,
c’est
du Glenthisandthat-Château
Margaux. |
Amusant,
mais ce n’est
toujours
pas tout… Car
finalement,
le cad’sup
vaguement
oenophile
qui parcourre
les linéaires
de son duty-free
shop préféré en
attendant
le vol pour
JFK ne prend
pas toujours
le temps
de lire les étiquettes
(de toute
façon
il a laissé ses
lunettes
dans son
attaché-case-de-chez-Hermès-mon-cher)
et il est
donc important
de créer
un impact
visuel maximal.
Alors, autant
dessiner
des étiquettes
qui singent
carrément
une étiquette
de grand
bordeaux,
avec ses
coins coupés,
son fond
blanc (pas
dans la charte
graphique
de la marque
? Qu’à cela
ne tienne
!), ses pampres,
son millésime
arboré fièrement – mais
surtout pas
son âge,
hein -, son
lettrage
doré à la
Yquem, et
même
ses grappes
de raisin.
Si, avec ça,
on n’arrive
pas à attirer
l’attention
des amateurs
de vin incultes
en matière
de whisky,
je ne sais
pas comment
on y arrivera… |
Bien
entendu,
il sera aussi
préférable
de faire
des appels
du pied énergiques
mais différents
aux diverses
peuplades
du globe
assoiffées
d’identité et
de fierté d’appartenance,
mais pas
forcément
de single
malt. L’on
tentera donc
d’employer
des co-marques
ou des co-appellations
aussi variées
que possible,
des vins
italiens,
espagnols
ou français
pour les
pays grands
consommateurs
de vin, du
chêne
du Missouri
ou du Schwarzwald
pour ceux
qui le sont
moins, de
la bière
belge pour
les Belges… Il
est vrai
que nous
attendons
toujours
le saké japonais,
le chêne
de l’Oural
et le thé du
Yunnan, mais
peut-être
sont-ils
déjà entrés
en action
dans quelque
Guantanamo
whiskyesque
de Glasgow
ou d’Edimbourg. |
Remarquez,
si la stratégie
devait ne
pas fonctionner
comme prévu,
il restera
toujours
la solution
ultime :
employer
de véritables
bouteilles
de vin, pourquoi
pas de Champagne,
avec muselet
et tout et
tout. Ce
sera alors
la fin définitive
de nos chères
têtes
de cerf,
cornemuses
et tartans,
sauf sur
le marché écossais
bien sûr.
Sniff… |
Tout cela
n’empêchera
nullement
la Scotch
Whisky Association
de continuer à faire
procès
sur procès à quiconque
fait mine
d’utiliser
un malheureux « Glen » , « Mac » ou « Loch » sur
une bouteille
de whisky
non écossais… Autrement
dit, « ce
qui est à moi
est à moi,
et ce qui
est à toi
est aussi à moi ». |
J’aimerais
beaucoup
avoir le
sentiment
de ce cher
Monsieur
Bollinger,
s’il
est toujours
de ce monde… |
Whiskyfun
in English
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